... Et des nouveautés annoncées par nos exposants 2025 du secteur brasserie !
Le 4 août, le monde célèbre la bière à l’occasion de la Journée Mondiale de la Bière !
En Belgique, on la considère un peu comme notre boisson nationale. Mais l’est-elle toujours vraiment, alors qu’en juin dernier, la plateforme Retail Detail nous révélait qu’en 2023, les Belges avaient significativement réduit leur consommation de bière ? Quelle est la situation et l’état de santé actuel du secteur ? Quelles sont ses perspectives et les dernières tendances notables sur ce marché ?
Situation du secteur brassicole belge en quelques faits et chiffres
La consommation de bière en Belgique a atteint un niveau historiquement bas en 2023.
Sur le marché intérieur, les volumes ont chuté de 6 % pour atteindre 6,53 millions d’hectolitres. Pour la première fois, les exportations ont également connu une forte baisse de 7,5 %, à tel point que les Pays-Bas surpassent désormais la Belgique et décrochent la place de premier exportateur européen de bière.
Au niveau national, cette tendance à la baisse de la consommation de bière dure depuis plusieurs années. Les brasseurs l’attribuent à la hausse des prix, particulièrement dans l’horeca. Les Belges consomment moins de bière dans les établissements horeca et se tournent davantage vers les commerces de détail.
Parallèlement à la question du prix, on constate aussi que la demande de boissons sans alcool augmente. A titre d’exemple, le groupe Colruyt enregistrait une hausse de plus de 20% des ventes en 2023 (comparé à l’année précédente).
Sur le marché belge, le volume des bières sans alcool ou à faible teneur en alcool réalisait pour la même année une progression de 12%, qui est certainement à souligner même si ce segment ne représente encore que 4,8 % du marché global.
Les exportations, qui représentent 15 millions d’hectolitres (presque trois fois la consommation intérieure), sont également affectées par les prix élevés. Les marchés étrangers (notamment l’Italie, la France ou encore les Etats-Unis) privilégient de plus en plus l’approvisionnement local.
Cette situation a des conséquences : en 2023, 36 brasseries ont fermé et, pour la première fois en 15 ans, le nombre de fermetures a dépassé celui des nouvelles ouvertures.
Fin 2023, la Belgique comptait 417 brasseries , selon la Fédération des brasseurs.
Les tendances à suivre
Les bières faibles en alcool ou sans alcool
La tendance vers les bières à faible teneur en alcool ou sans alcool continue de s’affirmer en 2024.
Les consommateurs (en particulier, la génération Y) recherchent des options plus légères et plus saines sans sacrifier le goût. Les brasseries répondent à cette demande avec des bières aux profils de saveurs complexes mais à faible teneur en alcool.
Les périodes de “tournée minérale” ou de “Dry February” représentent un pic pour la consommation des bières sans alcool.
L'intérêt non démenti pour les bières traditionnelles
L’intérêt pour les bières classiques et les recettes traditionnelles reste fort, surtout en Belgique où l’on peut se targuer d’une longue tradition, mère d’une grande diversité de breuvages.
La pils traditionnelle reste la bière numéro 1 en termes de volume, suivie de près par les bières blondes fortes et les bières d’abbaye, qui demeurent une tendance claire.
Le mouvement Craft Beer (bières artisanales)
Le mouvement « Craft beer » garde la forme. Né aux États-Unis dans les années 1970 dans une volonté de diversifier un marché presque exclusivement dominé par la pils, il a vu proliféré les microbrasseries américaines, qui se sont souvent largement inspirées des bières traditionnelles belges, expérimentant de nouvelles recettes et techniques.
Cette révolution artisanale s’est propagée à travers le monde, y compris en Belgique où les microbrasseries se sont multipliées depuis les années 2010, créant un contexte ultra-concurrentiel qui a très rapidement entraîné un grand nombre de fermetures.
La mode des bières acides
La popularité des bières très houblonnées type IPA demeure, mais les bières acides gagnent du terrain. Les gueuzes et lambics, typiques de la tradition belge, font un retour en grâce notable.
Ces bières doivent leur acidité à une fermentation spontanée : le moût est exposé à l’air libre sans ajout de levure et ce sont les bactéries naturellement présentes dans l’air qui déclenchent le processus de fermentation.
Et du côté de nos exposants...
SMASH Original (Brasserie C)
Smash Original est l'une des bières phares de la Brasserie C. Elle se caractérise par l'usage de houblon Mosaïc qui développe une gamme d'arômes fruités extrêmement prononcée autour de la papaye, la mangue et les fruits exotiques. L'amertume (inévitable au vu de la quantité importante de houblon) est maîtrisée autant que possible pour rendre la Smash Original accessible à un grand nombre (6,2% alc./vol ). La signification de "SMASH" est : Single Malt And Single Hop.
Bertinchamps Passion (0,0%) (Brasserie Bertinchamps)
La Bertinchamps Passion est une bière blonde fruitée sans alcool (0,0%), produite par la brasserie Bertinchamps à Gembloux. Elle se distingue par ses arômes exotiques de fruit de la passion, avec des notes d'agrumes et de fleurs. Dorée avec des reflets ambrés, elle offre un goût légèrement sucré et acidulé, équilibré par une douce amertume. Parfaite pour accompagner des plats épicés, des salades, des fruits de mer ou des desserts légers, cette bière rafraîchissante et complexe est idéale pour les journées chaudes et plaira autant aux amateurs qu'aux novices.
Une complémentarité gourmande (Chimay)
Grâce à son activité conjointe de brassage et de production fromagère, Chimay cultive, depuis plus d’un siècle, l’art d’associer ses bières et fromages pour le plus grand plaisir de vos papilles.
La Triple Blonde (Brasserie de Rochehaut)
Sans aucun ajout de sucre, la Triple Blonde de Rochehaut utilise trois grains : du malt d’orge clair qui lui procure avant fermentation sa belle couleur d’un jaune paille intense, puis de l’avoine et du froment pour renforcer sa structure soyeuse et rendre sa mousse délicieusement crémeuse. Un mélange de coriandre et d’écorce d’orange lui donne sa touche de fraicheur et ses notes d’agrumes.
L'IA s'en mêle !
Des chercheurs de l’Institut flamand de biotechnologie (KULeuven-VIB) ont utilisé l’IA pour analyser 250 bières belges et identifier 200 composants chimiques influençant l’arôme, le goût, et la sensation en bouche. En associant ces données à des commentaires de dégustation, ils ont développé des modèles prédictifs pour améliorer la qualité des bières, y compris des bières sans alcool.
Cette approche pourrait s’étendre à d’autres aliments transformés, comme les substituts de viande qui cherchent à recréer le goût de la viande.