Si elle est parfois remplacée par d’autres volailles (chapon, oie, canard), la dinde reste un mets incontournable de décembre et se retrouve dans les rayons et comptoirs de nombreux commerçants, avant de régaler les convives sur les tables familiales lors du traditionnel repas de Noël. D’où vient cette tradition ?
La poule d'Inde
En découvrant le Nouveau Monde, Christophe Colomb a aussi fait la découverte de ce volatile encore inconnu en Europe. C’est lui qui ramène donc la dinde dans nos contrées au 15e siècle.
Le nom « dinde » vient d’ailleurs du fait qu’à l’époque Christophe Colomb pensait avoir découvert les Indes. C’est ainsi que l’oiseau a été nommé « poule d’Inde », puis « dinde » au fil du temps.
Très vite, la dinde et ses origines « exotiques » ont le vent en poupe. Elle est un produit de luxe qui remplace l’oie ou le paon jusqu’alors régulièrement servis aux tables de l’aristocratie.
Plus grosse que le poulet, elle permet aussi de nourrir toute une tablée lors des festivités.
La rareté et le prix de l’engraissage de la dinde réservent longtemps sa consommation aux familles les plus aisées. Il faut attendre le 19e siècle pour que son prix se démocratise suffisamment et qu’elle devienne la star incontournable des tables de Noël. Dinde rôtie, dinde farcie… La tradition est maintenant bien présente à travers tout le continent européen, mais aussi (et surtout) en Amérique du Nord.